Habitats

 

Grèves et lit mineur de la Loire

La dynamique des eaux de la Loire permet la reproduction de poissons migrateurs tels que le Saumon et la grande Alose et crée chaque année des bancs de sables et des grèves favorables aux oiseaux comme la Sterne naine, la Sterne pierregarin et l’Œdicnème criard, ce sont des habitats d’intérêt communautaire et habitats d’espèces.

Cette dynamique latérale du fleuve, relativement forte sur le site Natura 2000, avec un système en méandres encore actif, a pour conséquence la présence de milieux pionniers, dont le substrat est constitué d’alluvions (sables et galets) charriées par le fleuve. La végétation particulière qui s’y développe supporte à la fois les crues printanières et une température très importante en été sur un sol majoritairement dépourvu de végétation. Ces conditions expliquent le développement tardif de la végétation présente de manière éparse sur les grèves exondées.

Selon la granulométrie des alluvions déposées, plusieurs types de milieux naturels peuvent être décrits. À proximité immédiate de la Loire à l’étiage, se trouvent des sols vaso-limoneux où se développent des végétations composées notamment de Chénopodes. Sur un niveau topographique supérieur, s’étendent des friches héliophiles composées d’espèces tolérant chaleur estivale et perturbation annuelle du substrat, comme le Sisymbre officinal. Enfin, dans des zones de transition avec les habitats de pelouses ligériennes, se rencontre une végétation rase riche en Orpins (Sedum sp.), un genre botanique qui conserve l’eau dans ses feuilles épaisses : on parle d’espèces succulentes ou de « plantes grasses ».

 

Pelouses ligériennes

Les pelouses ligériennes constituent des milieux naturels atypiques. Elles doivent leur formation à l’histoire du fleuve Loire et à sa capacité à déplacer son cours dans son lit majeur au fil des ans. Les terrasses sableuses qu’elle laisse dans son déplacement latéral, et notamment à l’intérieur de ses méandres constituent des milieux pionniers, c’est-à-dire vierges de toute végétation. Sur ces milieux arides et secs en été, inondés en hiver, seule une végétation capable de supporter ces conditions difficiles peut se développer. C’est le cas des communautés végétales dominées par le Corynéphore blanchâtre. L’évolution naturelle de ces milieux pionniers tend vers une strate herbacée plus fournie et dominée par une autre graminée : la Fétuque à longues feuilles.

Ces milieux remarquables peuvent être entretenus par le pâturage, car la dynamique naturelle tendrait au développement d’une strate arbustive puis arborée. Toutefois, pour permettre une bonne expression de ces habitats, l’extensivité du pâturage est essentielle afin de ne pas enrichir le sol. Le paysage recherché à proximité du lit mineur de la Loire est ainsi une mosaïque de milieux ouverts et de colonisation arbustive, structure d’habitat favorable à de nombreux insectes d’intérêt communautaire et à l’avifaune nicheuse du site Natura 2000.

L’intérêt de cet entretien est de conserver ces habitats d’intérêt communautaire prioritaires pour ce qu’ils sont et pour les espèces patrimoniales qu’ils abritent, mais également de prendre en compte qu’avec l’endiguement du fleuve et la présence de barrages en amont, sa mobilité en est considérablement réduite. L’intérêt existe aussi pour les éleveurs, car malgré une ressource herbagère assez faible, les mosaïques d’habitats prairiaux et arbustifs qui accompagnent ces pelouses apportent une ressource alimentaire réelle rarement prise en compte dans les systèmes conventionnels.

 

Prairies bocagères

 

Les prairies ne sont pas un habitat d’intérêt communautaire mais un habitat d’espèces car elles hébergent de nombreux oiseaux (Pie-grièche écorcheur, Cigogne, Milan noir), invertébrés et chauves-souris. Le pâturage extensif permet l’expression d’une diversité floristique de ce milieu bocager.

 

Forêts alluviales

 

La forêt de bois durs (chênes, orme, frêne) est de plus en plus rare en raison de maladies telle que la graphiose de l’Orme. C’est pourtant un habitat d’intérêt communautaire utilisé par les oiseaux et les chauves-souris.
Les saulaies composées de Saule blanc et de Peuplier noir sont l’habitat privilégié des castors qui s’en nourrissent et gîtent à proximité.

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Publié le 7 juin 2019